RETARDS, SURBOOKING, BAGAGES PERDUS, … LA GROGNE MONTE CONTRE ROYAL AIR MAROC

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc (RAM), traverse une période de défiance croissante de la part de ses passagers, en raison de dysfonctionnements récurrents qui ternissent son image. Entre retards à répétition, problèmes de surbooking et pertes de bagages, la compagnie aérienne marocaine accumule les critiques et les contentieux judiciaires, suscitant une colère grandissante chez ses clients.

Ces derniers mois, plusieurs affaires ont mis en lumière les défaillances de Royal Air Maroc. Parmi les incidents les plus récents, un vol à destination de Montréal a subi un retard de plus de dix heures en raison d’une panne technique sur un Boeing 787-8 stationné à l’aéroport de Casablanca, rapporte ce lundi 12 mai le média Afrik.com. Les passagers ont dénoncé une prise en charge inéquitable, certains bénéficiant d’un hébergement tandis que d’autres, résidant à proximité de l’aéroport, ont été laissés sans solution.

Cette situation n’est malheureusement pas isolée. En février 2025, la compagnie a été condamnée par le tribunal d’Oujda pour avoir refusé l’embarquement à un père et sa fille en raison d’un surbooking. Le vol initialement réservé avait été remplacé par un autre, arrivé après minuit, compromettant ainsi la participation de la jeune fille à un examen important. La justice a sanctionné RAM pour manquement à ses obligations contractuelles, lui infligeant des amendes totalisant 45 000 dirhams.

Royal Air Maroc : une mauvaise réputation en matière de gestion des bagages

Outre les retards et le surbooking, Royal Air Maroc est régulièrement pointée du doigt pour ses problèmes de gestion des bagages. Une étude publiée début 2025 par la plateforme OddsMonkey, s’appuyant sur plus de 700 000 avis TripAdvisor, a classé RAM parmi les compagnies aériennes les plus sujettes aux pertes de valises, avec un taux de 2,31 % d’incidents signalés.

Des témoignages accablants confirment ces chiffres. Un groupe de touristes québécois a notamment raconté comment, après un vol depuis le Maroc, ils ont découvert que leurs bagages n’étaient pas arrivés à Montréal. Certains ont finalement localisé leurs affaires dans un centre de liquidation, grâce à des traceurs électroniques, soulevant de sérieuses questions sur la traçabilité des bagages chez RAM.

Un sujet qui dépasse le cadre commercial

Face à l’ampleur des plaintes, le ministre marocain du Transport, Abdessamad Kayouh, a été interpellé au Parlement. Il a reconnu les lacunes tout en rappelant que la responsabilité des bagages incombe aux compagnies aériennes et à leurs prestataires au sol. Malgré l’existence d’un système de suivi électronique (BRS), les erreurs humaines restent fréquentes, notamment en cas de confusion entre valises similaires.

Alors que Royal Air Maroc se veut un ambassadeur du Maroc à l’international, ces dysfonctionnements répétés risquent d’entacher durablement sa crédibilité. Les passagers, de plus en plus exaspérés, réclament des améliorations rapides et des compensations équitables. Sans une réponse ferme et transparente, la compagnie pourrait voir sa réputation se dégrader davantage, dans un secteur aérien où la concurrence est féroce.

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Source : ObservAlgerie

2025-05-12T15:54:23Z